Introduction
Je viens de finir Grotesquerie, la nouvelle série disponible sur Disney+ (Star), et je dois dire que je suis encore sous le choc. Le co-créateur de American Horror Story, Ryan Murphy, nous embarque ici dans un univers aussi dérangeant que captivant. C’est particulier, oui, mais quel plaisir de retrouver une série qui sort enfin du cadre mainstream, assumant pleinement son côté de niche. Clairement, ce n’est pas une série pour tout le monde… et c’est précisément ce qui fait sa force.
On y suit Lois Tryon, une lieutenante de police dans une petite ville américaine, confrontée à une série de crimes atroces, mis en scène comme des sacrifices religieux. Entre ses enquêtes macabres, ses propres démons intérieurs et une ambiance lourde où chaque scène semble cacher un symbole, on plonge dans une atmosphère où l’angoisse et le mystère règnent en maîtres.
Le casting de la série
Acteurs principaux
- Niecy Nash-Betts dans le rôle de Lois Tryon
- Courtney B. Vance dans le rôle de Marshall Tryon
- Nicholas Alexander Chavez dans le rôle du Père Charlie Mayhew
- Micaela Diamond dans le rôle de Sœur Megan Duval
- Raven Goodwin dans le rôle de Merritt Tryon
- Lesley Manville dans le rôle de l’infirmière Redd
Acteurs récurrents et invités
- Brooke Smith dans le rôle de Gale Hanover
- Joshua Bitton dans le rôle du Sergent Jack Cranburn
- Tessa Ferrer dans le rôle de Grace Finn
- Travis Kelce dans le rôle d’Ed Laclan
- Victoria Abbott dans le rôle d’Andrea Salana
- Kathryn Hunter dans le rôle de Maisie Montgomery
- Lillias White dans le rôle de Glorious McKall
- John Billingsley dans le rôle du Dr Lehman
- Santino Fontana dans le rôle du Dr Witticomb
- Spenser Granese dans le rôle de Justin Blake
Si Grotesquerie fonctionne aussi bien, c’est avant tout grâce à son casting solide, où chaque acteur apporte une intensité unique qui rend la série aussi immersive que troublante. Ryan Murphy a réuni un mélange d’acteurs confirmés et de nouveaux visages marquants, et le résultat est saisissant.
Niecy Nash-Betts brille littéralement dans le rôle de Lois Tryon, la lieutenante de police au bord du burn-out, tiraillée entre une enquête sanglante et ses propres fantômes intérieurs. Elle ne joue pas Lois, elle l’incarne : chaque regard, chaque silence, nous plonge dans sa fragilité et sa rage contenue. On peut clairement dire qu’elle porte la série sur ses épaules, et réussit à captiver même quand le scénario se perd dans ses labyrinthes symboliques.
À ses côtés, Courtney B. Vance apporte une gravité magnétique dans le rôle de Marshall Tryon, tandis que Nicholas Alexander Chavez surprend dans la peau du Père Charlie Mayhew, un prêtre aussi séduisant que mystérieux, dont l’aura ambiguë ne laisse pas indifférent.
Micaela Diamond (Sœur Megan Duval) et Raven Goodwin (Merritt Tryon) complètent ce quatuor féminin fort, chacune avec une intensité singulière : l’une joue sur un charme discret et une foi vacillante, l’autre incarne la douleur et la force dans un rôle tout en émotion brute. Lesley Manville, dans la peau glaciale de l’infirmière Redd, impose une présence froide et autoritaire qui donne des frissons à chaque apparition

La série pour du fan service… mais pas seulement
Étant un fan de longue date de American Horror Story et de son spin-off Stories, je suivais le projet Grotesquerie d’assez loin. Mais dès que la diffusion sur Disney+ (Star) a commencé, impossible de résister : il fallait que je voie par moi-même pourquoi Ryan Murphy et son équipe avaient créé cette série et surtout, ce qui la rendait différente de ses précédentes œuvres.
Soyons clairs : si vous avez aimé AHS, vous allez naturellement vous plonger dans Grotesquerie. On retrouve ce mélange de gothique moderne, de tensions psychologiques et de provocations visuelles qui font la marque de Murphy. Cependant, la série n’est pas un simple copier-coller : elle demande au spectateur de s’impliquer, de suivre attentivement, et de ne pas rester passif face à ses nombreuses références religieuses et ses symboles cryptiques.
La saison compte 10 épisodes d’une durée variable (de 30 à presque 60 minutes), ce qui donne un rythme parfois inégal mais qui sert aussi à accentuer le malaise et la surprise. Là où Grotesquerie se distingue surtout, c’est dans son degré de noirceur et de malaise : le curseur du dérangeant est poussé beaucoup plus loin que dans AHS. Entre les scènes de crimes sacrificiels, les visions hallucinantes et les dialogues parfois volontairement inconfortables, la série se permet de franchir des limites rarement explorées dans une production grand public, même estampillée “Star” sur Disney+.
Une ambiance dérangeante, mais au service de l’histoire
Si Grotesquerie fonctionne, c’est parce qu’elle ne se contente pas d’un scénario tordu et d’acteurs habités : l’ambiance visuelle et sonore devient un personnage à part entière. Loin des effets tape-à-l’œil habituels des productions horrifiques, la série opte pour une photographie brute, parfois proche du documentaire ou du POV (point of view), qui renforce l’immersion et l’oppression ressentie par le spectateur.
Avec la formule premium de Disney+, l’expérience en 4K HDR et Dolby Atmos prend une dimension presque viscérale. Certaines scènes utilisent des battements sonores rappelant un rythme cardiaque, plongeant le spectateur dans l’état de stress et de tension des personnages. Visuellement, la lumière alterne entre des tons cliniques presque stériles et des séquences saturées de rouge ou de noir, comme si chaque plan voulait perturber nos repères.
Ce qui frappe surtout, c’est que tout est centré sur l’histoire. Pas de placement produit inutile, pas de guest stars qui volent la vedette : chaque élément visuel et sonore sert à amplifier le malaise et la tension psychologique. C’est une approche rare dans le genre, qui donne à Grotesquerie un côté authentique et perturbant, comme si l’on assistait à quelque chose que l’on n’aurait pas dû voir.
Conclusion : Grotesquerie vaut-elle le détour ?
Si vous pensiez que j’allais coller un 8/10 à Grotesquerie, détrompez-vous. Mon verdict final ? 7/10. Oui, la série mérite clairement d’être vue, mais elle n’est pas parfaite – et il faut le reconnaître.
Son principal défaut : un rythme trop inégal. Chaque épisode varie énormément en durée et en intensité, avec parfois des lenteurs assumées mais un peu trop pesantes qui cassent la dynamique. Je comprends que c’est voulu, pour accentuer la tension et l’oppression, mais ça reste un point qui peut décourager certains spectateurs.
Plutôt que de réduire le nombre d’épisodes, j’aurais aimé que la série explique davantage certaines zones d’ombre dans ses dix chapitres. Car si la tension et l’ambiance sont impeccables, certains mystères restent frustrants.
Un point qui ne souffre d’aucune critique en revanche : Niecy Nash-Betts. Elle illumine littéralement Grotesquerie, portant l’histoire sur ses épaules et offrant un jeu puissant, qu’elle soit dans le registre de l’émotion brute ou face aux moments de tension extrême. Ses confrontations, que ce soit avec les antagonistes ou ses alliés, sont parmi les scènes les plus mémorables de la série.
Quant à une saison 2 ? Rien d’officiel pour l’instant, mais au vu de la multitude de questions laissées sans réponse, il est difficile d’imaginer que Ryan Murphy en reste là. Personnellement, j’ai envie d’y croire – car l’univers de Grotesquerie mérite d’être approfondi.
Et vous, avez-vous déjà vu la série ? Ou comptez-vous la regarder ?
Partagez votre avis en commentaire et dites-moi si, selon vous, Grotesquerie mérite sa place dans l’univers horrifique de Ryan Murphy.
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